Musique, oxygène de l'âme

C’est ainsi, chers amis, qu’en cette Sainte Lucie, qui ouvre les lumières à l’arrivée de l'hiver, j’ai cherché pour vous dans mes cartons mes séances de dessin pour me rapprocher d’eux : musiciens, magiciens, acharnés : telle ma Thérèse Cochet, chef de chant tant aimée à l’Opéra Garnier du temps de Liebermann, partie à ses débuts vent debout pour l'audition de pianiste de l’orchestre de l’ORTF avec une double entorse… un autre monde à la Sempé…

Hommage à vous aussi à travers eux, cher Jean-Jacques Sempé, qui les avez si bien dessinés avec tant d’amour et d’humour - les deux étroitement liés pour notre bonheur - et qui êtes parti en août rejoindre vos jazzmen célestes.
Jean-Jacques Sempé : « Ho non Catherine…  je refais le dessin 10 fois pour que les doigts soient sur les bonnes cordes de la contrebasse ! »
 Catherine : « non ! »
Jean-Jacques Sempé : « Si si si ».

Oh combien d’heures merveilleuses passées dans les coulisses de Garnier ou du théâtre des Champ-Élysées, adoptée, moi l’indécrottable solitaire, par cette famille hétéroclite, disparate et piaillante que la baguette du chef transforme en un éclair en harmonie stellaire !
Nino Rota, Otto e mezzo, Amarcord, orchestre philarmonique... Cliquer ici

Et puis, comme je dis : « moi j’admire les musiciens classiques car quand ils font une fausse note où jouent mal on les vire ce qui fait que contrairement à l’Art place-tique on est rarement dans une poubelle, bref… Anecdote en passant : je me suis retrouvée pour une commande de La Cité de La Musique au milieu de trois orchestres - pourquoi trois grands Dieux… c’est d’un ridicule déjà ! - dirigés en même temps par Pierre Boulez. Affreux !!! Les musiciens s’enquiquinaient, de temps en temps ils prenaient un tuyau pour taper sur un « truc »… moi c’est pas compliqué j’ai mis mon walkman avec du classique pour pouvoir dessiner… « Les goûts et les couleurs » me dira t’on ?  « oui oui » répondrais-je ou plutôt :  « les habits de l’Empereur et la peur d’avoir l’air inculte si on « n’aime pas »… Eh bien dans ce cas moi je vous dis : vive les incultes !!! Zut alors !

Bref je m’égare comme d’habitude… quoique. Vous raconterais-je cette joie, cette force des musiciens arrivant déprimés, grippés, fatigués, avec leurs problèmes personnels, à la représentation de « La Vie Parisienne », mise en scène par Jérôme Savary à l’Opéra Comique - qui au fur et à mesure de la représentation retrouvaient un sourire, une pêche et une santé de fer, Offenbach bienfaiteur de l’humanité !

Jérôme Savary m’ayant bloquée une loge pendant le spectacle afin que je puisse dessiner autant la fosse d’orchestre que la scène, j’étais au propre comme au figuré « aux premières loges » pour constater la transformation…
En ce qui me concerne, Vivaldi m’a souvent tirée par le haut en « trois coups de cuillère à pot »,  je ne le remercierais jamais assez, ni lui, ni ceux qui le font vivre encore et toujours pour notre plus grand bien.
> Vivaldi, Nisi Dominus, Philippe Jarousski... Cliquer ici

« C’est à nous les artistes d’aider les gens à vivre » disait Ettore Scola, il savait de quoi il parlait : il faut revoir le cinéma noir et blanc de De Sica par exemple, cela vaut tous les neuroleptiques, grazie a voi Toto, Manfredi, Gassman, Mastroïanni, La Vitti, La Loren, etc. Fa piacere, fa ridere, fa piangere, fa vivere !

« Madame dans votre dessin on entend la musique » m'a dit un petit garçon de 8 ans regardant le dessin d'un concert en plein air dans la nuit d'Aix en Provence.
Chose promise chose due ! Dans ma dernière chronique je vous promettais le Mexique, en voici un tout petit bout musical : à Cuernavaca il y avait bal toutes les fins de semaine dans le jardin Juarez, et, naturellement j’ai eu envie de monter dessiner dans le kiosque. Pour capter l’ensemble de l’orchestre j’étais assise en haut des marches d’accès, juste derrière le chef, bloquant l’accès aux retardataires ! Plusieurs  séances jubilatoires où je me suis crue « pour de vrai » dans le jardin extraordinaire de Charles Trenet, entre les couples qui dansaient dont j’apercevais les têtes et les milliers d’oiseaux tropicaux des grands arbres au milieu desquels nous nous trouvions, qui prenaient le relais dès que l’orchestre changeait de partition. Ce kiosque a été conçu par notre Gustave Eiffel !

… Mais j’aurais trop à dire, je vous laisse vous balader dans ces quelques dessins parmi tant d’autres qui piaffaient tous pour être dans cette chronique de Noël… hélas je ne peux en mettre plus… il y en a déjà trop, et... j’espère que vous aussi… vous entendrez la musique…
Gustavo Dudamel, ensayo en vivo... Cliquer ici

Tous mes dessins sont fabriqués avec des bonnes ondes qui assureront à votre intérieur un Fen Chui automatique et neutraliseront les énergies néfastes, en les regardant chaque jour vous serez en « pleine conscience » et adopterez sans le savoir  une cohérence cardiaque. De plus ils ne nécessitent pas de branchement électrique ni de métaux polluants venant de mines lointaines.  Aucun n’est fabriqué en Chine, ni venu en container…  Juste le prix de La Poste  qui, quoiqu’on en dise, ne fonctionne pas si mal : parole d’une épistolière acharnée.

Annonce : le 20 décembre de 12 heures à 13h30 « La Magie du Dessin » dans le Libre Journal des Beaux-Arts de Michel Colombin avec Catherine Dubreuil, écouter Radio Courtoisie en direct, cliquer ici, réécoutable dans la rubrique « actualités » du site de radio Courtoisie pendant une semaine.

N’oubliez pas le coffret Charles Trenet : 10 chansons 10 dessins, textes de Jean-Claude Carrière, Pierre Perret, Paul Tourenne, Jean-Michel Boris, Aznavour et Didier Van Cauvelaert 20 €, ni le calendrier collector des théâtres Parisiens, 50 € : textes de Laurent Terzieff, Suzanne Flon, Peter Brook…  voir détails lien boutique, cliquer ici… pas de « black friday » : tous les jours en couleurs !